lundi 30 janvier 2012

COLOR REVOLUTIONS AND GEOPOLITICS: How Do You Escape a Color Revolution? Replace Emotional Reaction With Intellectual Sobriety

COLOR REVOLUTIONS AND GEOPOLITICS: How Do You Escape a Color Revolution? Replace Emotional Reaction With Intellectual Sobriety

jeudi 19 janvier 2012

ذروة البترول

ذروة البترول

Mecanopolis » Ce n’est pas une crise, c’est une reconfiguration de l’économie mondiale (deuxième partie)

L’extinction finale vers laquelle nous entraîne l’ordre mondialiste est devenue en très peu de temps notre avenir officiel. Qu’elle soit considérée sous l’angle des crises économiques successives, des mouvements de populations, du dérèglement climatique, de la démographie, de l’empoisonnement de la nourriture, de l’air et du sol, du climat généralisé de pré guerre civile qui prédomine partout, sous tous ceux-là ou sous d’autres encore – car les rubriques du catastrophisme ne manquent pas – la réalité du désastre en cours n’est plus seulement admise du bout des lèvres, elle est désormais détaillée en permanence pas les propagandistes étatiques et médiatiques.

Mais le catalogue de ces désastres n’est porté aux masses (intégralement formées par les artifices de cette propagande, quelles que soient leurs illusions là-dessus) que dans l’unique but de provoquer la succession de chocs émotionnels nécessaires pour les contraindre d’entériner des « choix » qu’aucune résolution démocratique n’aurait pu permettre. Et d’ailleurs, puisque c’en est l’objectif, on peut être maintenant assuré que c’est toute la démocratie qui est vouée à disparaitre à court terme.

Il n’y aura donc bientôt plus d’alternatives qu’entre la soumission et le pur nihilisme, et ceux qui refuseront de répéter en boucle les mensonges de la caste qui gère la domination – et qui opère désormais au grand jour – peuvent s’attendre à être très prochainement traités comme le sont en temps de guerre les déserteurs et les saboteurs, puisqu’ils auront démontré avoir le « profil » du terroriste en puissance (1).

Cependant, contre ce qui prend l’allure d’un destin, notre rôle reste de garder présent à l’esprit que des occasions inattendues de renverser le cours des choses, ne serais-ce que le temps d’un éclair, restent toujours envisageables dans un système si imprévisible pour lui-même : la liberté de briser l’enfermement mondialiste est la seule expérience qui vaille la peine d’être tentée.

Mecanopolis
II. Détruire la classe moyenne

Le vieillissement de la population accentue effectivement de façon croissante l’inutilité de la classe moyenne (que l’on définit généralement comme les citoyens qui gagnent entre 1200 et 3000€ par mois en France) pour le capitalisme, car on estime qu’après 65 ans, une personne de la classe moyenne coûte une somme plus importante en retraite et en frais de santé que la totalité de ce qu’elle a rapporté à l’État et aux entreprises par ses impôts et sa consommation pendant toute la durée de sa vie active. C’est en tout cas la constatation que Jacques Attali fait dans son livre « L’homme nomade », dans lequel il a la sympathie de recommander l’euthanasie à toute personne de plus de 65 ans.

De part et d’autre de cette classe moyenne, il y a la classe aisée (celle qui possède suffisamment d’argent pour faire tourner l’économie grâce à la consommation importante qu’elle peut se permettre et aux rentrées non négligeables que cela induit pour les entreprises, ainsi que pour l’État par l’intermédiaire des impôts), et la classe populaire (celle qui se contente de produire et de fournir les matières premières pendant qu’elle retire juste assez d’argent de son travail pour survivre). Ce sont les deux moteurs du capitalisme : l’une fournit les ressources, et les autres s’enrichissent de leur exploitation et alimentent l’économie en faisant circuler leurs capitaux.

Mais la classe moyenne ne remplit ni l’un ni l’autre des critères de façon satisfaisante pour que son existence soit appréciable au capitalisme ; au contraire, elle vit aux frais de ce dernier. C’est pourquoi tout est fait pour élargir le fossé entre classe aisée et classe pauvre, selon le principe « les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres ». Ces deux graphiques montrent de façon éloquente à quel point on tente d’effacer une classe moyenne obsolète :

De 1955 à 1975:


De 1975 à aujourd’hui :


Ajoutons à cela que les moyens toujours élargis de mécanisation du travail aboutissent à un remplacement toujours plus important du travail humain par des machines, permettant aux entreprises de payer moins de salaires (ce qui ne se répercute pas forcément dans les prix de leurs produits, sauf pour des raisons de concurrence). Humainement, on imaginerait qu’il serait logique que ceux dont les machines ont remplacé l’emploi se voient garantis du même salaire qu’auparavant tout en n’ayant plus à effectuer le même travail, puisque c’est avant tout du ressort de la technologie d’accroître le bien-être des hommes en les soulageant d’une part relative d’effort. Mais dans notre dure réalité, cela se traduit plutôt par la mise au chômage de ces personnes et par la prise du profit par les employeurs. Tout cela mène à la société 20/80.
III. Vers une société 80/20

La Loi de Pareto, aussi appelée loi des 80/20, est une loi empirique inspirée par les observations de Vilfredo Pareto (1848-1923), économiste et sociologue italien : environ 80 % des effets est le produit de 20 % des causes. Cette « loi », bien qu’empirique, a été formalisée en mathématiques par la distribution de Pareto.

Pareto avait remarqué que 20% de la population italienne détenait 80% des richesses du pays.

Quelques exemples pour mieux illustrer l’idée :

• 20% des moyens permettent d’atteindre 80% des objectifs.

• 20% des produits ou des clients représentent 80% du chiffre d’affaires.

• 20% des ventes représentent environ 80% de la marge bénéficiaire.

• 20% de votre activité fournit 80% du résultat de votre activité.

• 20% de vos résultats proviennent de 80% de votre temps.

Le mot tittytainment fut utilisé en 1995 par Zbigniew Brzezinski, idéologue néolibéral, membre de la commission trilatérale et ex-conseiller du Président des États-Unis Jimmy Carter, pendant la conclusion du premier « State Of The World Forum », qui eut lieu à l’Hôtel Fairmont, dans la ville de San Francisco. L’objectif de la rencontre était d’analyser l’état du monde, de fixer des objectifs souhaitables et les moyens de les atteindre, et de définir la politique globale utile à leur mise en œuvre [Cf. la technique managériale des entreprises]. Les dirigeants réunis à San Francisco (Mikael Gorbachov, George H W Bush, Margaret Thatcher, Vaclav Havel, Bill Gates, Ted Turner, etc.) sont arrivés à la conclusion que l’arrivée de la dénommée Société 20/80 (basée sur le principe de la Loi de Pareto) est inévitable, celle dans laquelle le travail de 20% de la population mondiale sera suffisant pour soutenir la totalité de l’appareil économique de la planète. La population restante (80 %) s’avèrera superflue, et, ne disposant pas de travail ni d’aucune forme d’occupation, nourrira une frustration croissante.

C’est ici qu’entre en jeu le tittytainment, concept de Brzezinski. Brzezinski a proposé le tittytainment, un mélange d’aliment physique et psychologique, pour endormir les masses et contrôler leurs frustrations et protestations prévisibles. Brzezinski définit le tittytainment, comme une combinaison des mots anglais « tits » (« seins » en jargon américain) et « entertainment ». Ce mot fait allusion à l’effet calmant, anesthésiant de l’allaitement maternel sur le bébé.

Puisque nos « élites » projettent de longue date d’établir cette loi de Pareto en véritable modèle de société, nous pouvons penser en toute logique qu’ils ne se gêneront pas d’utiliser des moyens peu scrupuleux pour atteindre une méthode qui multipliera leurs profits et leur pouvoir.

Régis Mex, pour Mecanopolis

Afin d’étayer notre propos, nous publierons dans les jours à venir : IV. Restructurer par le chaos ; V. Réduire la population mondiale
Note :
1. Lire Faut-il sanctionner les écrits conspirationnistes ?


http://www.mecanopolis.org/?p=24414

Mecanopolis » Le profiteur, un fascisme financier ?

Je me vois obligé aujourd’hui de faire entendre ma voix, car ayant été rendu attentif à certains faits qui me laissent pantois, il me faut les faire connaître plutôt que de les enterrer comme on le fait d’habitude dans notre beau pays.

Jusqu’à aujourd’hui je pensais que la Suisse mettait l’accent sur l’inventivité et sur la création de nouvelles entreprises. Cependant il s’agit là d’un rideau de fumée: en effet, est-ce que le poids de l’administration, ses exigences et ses toujours nouvelles réglementations ne vont pas bientôt tuer toute velléité d’inventivité, de création d’entreprises et de nouvelles places de travail? Le tout est couronné par des règles nouvelles en matière bancaire, règles issues de notre soumission à l’accord liberticide américain appelé le «Patriot’s Act» qui, sous prétexte de protéger nos peuples des dangers du terrorisme mis à toutes les sauces, a eu comme effet de réduire à l’extrême nos libertés et nos droits.

Echange de renseignements à l’international, interdiction de passer les frontières avec des sommes importantes, liberté donnée aux banques d’exiger des clients, qui veulent transférer des sommes d’une certaine importance, des justificatifs ou le plan détaillé des projets dans lesquels ils veulent investir, quitte à ainsi livrer les secrets d’affaires que ces mêmes banques peuvent alors capter pour leur plus grand bénéfice. Les banques deviennent ainsi juge et partie, au mépris du droit élémentaire à chacun de disposer de ses biens, retard systématique mis par ces mêmes grandes banques commerciales de créditer les sommes reçues pour ainsi pouvoir encaisser des jours d’intérêt qui devraient appartenir au client, comme aussi retarder les payements instruits par le client, soit disant propriétaire de son argent. Quelle belle réputation pour la place financière suisse! Déjà bien mise à mal par les voltefaces toujours renouvelées de nos autorités quant à la protection de notre fameux et folklorique secret bancaire.

A qui profite donc cette destruction lente et continue de cette industrie typiquement suisse, créatrice de richesses et d’emplois pour notre pays, la banque et la gestion de fortunes, sinon à ceux qui aimeraient bien voir disparaître cette activité: les places financières de Londres et celles des Etats-Unis, les banques d’affaires américaines et certains groupes d’intérêts internationaux et discrets auxquels des chefs d’entreprise et politiques de notre pays appartiennent aussi, leur but ultime étant de dominer le monde en éradiquant les gouvernements nationaux et les sentiments patriotiques des peuples ainsi dominés.

La question qui se pose est: nos gouvernements glissent-ils lentement et par touches successives de la démocratie au fascisme pour atteindre en douceur ces objectifs? Telle est la question angoissante qui surgit à voir la lente progression des mesures diverses et variées mises en place afin de museler nos libertés sous le flot du «politically correct» qui nous envahit.

Jean-Antoine Cramer, Genève
http://www.mecanopolis.org/?p=24647

La guerre financière globale, l’escalade dans le golfe Persique et les menaces vitales contre le système des pétrodollars

Standards & Poor’s – certainement visée par l’ancien Président français Valery Giscard d’Estaing lorsqu’il parlait d’« officines» déstabilisant l’économie européenne – perpétue une stratégie de diversion en dégradant la note de neuf pays de l’Euroland, parmi lesquels la France, l’Italie, le Portugal, l’Autriche et l’Espagne. L’entreprise financière Standards & Poor’s, critiquée depuis une décennie pour son incapacité à prédire l’effondrement d’Enron, de Lehman Brothers et plus récemment de MF Global, provoque donc un choc psychologique en France à 100 jours de l’élection présidentielle, les effets de cette « dégradation » étant sur-amplifiés par une certaine dramatisation médiatique.


Si l’on adhère à la lecture des événements que partagent Valery Giscard d’Estaing, le chercheur Emmanuel Todd ou la présidente du MEDEF Laurence Parisot, la guerre psychologique menée contre l’Europe par les « officines » anglo-saxonnes et leurs relais médiatiques et spéculatifs monte en intensité, l’Euroland étant ciblé dans son ensemble. Pourtant, de l’autre côté de l’océan Atlantique, les États-Unis – qui malgré leurs difficultés structurelles restent la première puissance mondiale sur le plan financier, militaire, culturel et économique – affichent un endettement national de plus de 15 000 000 000 000 de dollars US, pour une dette totale avoisinant les 56 000 000 000 000 de dollars US, selon les chiffres officiels de l’horloge nationale de l’endettement des États-Unis.


Au vu de cette dette gargantuesque, nous pouvons affirmer avec confiance que, dans l’hypothèse où le système des pétrodollars s’effondre du fait de la diversification monétaire dans les échanges commerciaux et pétroliers internationaux, les États-Unis en tant qu’État fédéral font faillite et se retrouvent de facto en catégorie D (« En défaut »), quelle que soit la position des agences de notation. Dans ce contexte, les généraux du Pentagone, qui représentent l’omnipuissant complexe militaro-financier-énergétique des États-Unis, ne peuvent accepter la politique d’abandon du dollar comme monnaie d’échanges pétroliers qui est menée par l’Iran, en ce qu’elle constitue par essence une menace vitale contre le système des pétrodollars. Par conséquent, tout porte à croire que les généraux du Comité des chefs d’État-major interarmées du Pentagone (JCS) planifient un conflit armé contre l’Iran, comme l’indiquent les dernières déclarations du général Dempsey – qui dirige le JCS – et de Leon Panetta, le secrétaire à la Défense à l’origine du récent durcissement rhétorique visant l’Iran (avant l’offensive économique, psychologique et stratégique actuelle).


Aujourd’hui, les États-Unis mènent à l’égard de l’Iran une guerre économique totale, accompagnée de mouvements militaires à grande échelle. Ce déploiement stratégique est axé sur le positionnement prochain d’au moins deux porte-avions US dans le golfe Persique (l’USS Carl Vinson étant censé relever l’USS John Stennis, avant d’être rejoint par l’USS Abraham Lincoln). Cette importante planification écourte les nuits du commandant en chef de l’US Navy, l’amiral Jonathan Greenert, selon ses propres déclarations publiques.


Depuis le naufrage de l’USS Maine dans le port de Cuba en 1898, dont l’exploitation médiatique provoqua la guerre hispano-américaine, en passant par les mystérieux incidents du golfe du Tonkin du 4 août 1964 qui précipitèrent les États-Unis dans la guerre contre le Nord-Vietnam, l’Histoire militaire des États-Unis reste entachée de zones d’ombres lorsqu’il est question des incidents navals comme casus belli, et plus généralement des justifications précipitant les forces armées US dans leurs récentes guerres. Sachant que Dick Cheney avait songé, selon Seymour Hersh, à organiser une attaque sous faux pavillon contre des navires de la 5ème flotte des États-Unis – envisageant une opération contre la flotte US par des Navy Seals grimés en Gardes révolutionnaire iraniens à proximité du détroit d’Ormuz – une provocation navale immédiatement attribuée à l’Iran semblerait suffire au déchainement de la puissance militaire des États-Unis contre un Iran déterminé à résister. Il semblerait que de telles provocations soient en cours au moment où ces lignes sont écrites. Quoi qu’il en soit, l’on pourrait penser qu’en ne réagissant pas militairement à la politique étrangère de l’Iran, les hauts responsables US auraient beaucoup plus à craindre de l’effondrement du système des pétrodollars que d’une guerre contre l’Iran, aux conséquences pourtant incalculables au vu du contexte économique et financier particulièrement volatile (quoique propice aux augmentations constantes du prix des hydrocarbures). Sans surprise, les pétromonarchies du Golfe et Israël soutiennent ouvertement cette guerre.



Quoi qu’il en soit, à travers la politique étrangère iranienne, le statu quo des pétrodollars semble sérieusement menacé. Aujourd’hui, la Chine achète le pétrole iranien en euros, et les États-Unis ne semblent pas en mesure d’influer sur la politique chinoise vis-à-vis de l’Iran, les relations sino-iraniennes datant de la période préislamique, au 1er siècle avant Jésus Christ. L’Inde est en train de mettre en place un système d’achat de l’or noir perse en roupies. Enfin, la Russie s’apprête à mettre en œuvre avec l’Iran un accord d’échanges pétroliers et commerciaux en rial et en roubles. Comme elle l’a fait il y a quelques mois avec la Russie, le Chine a également adopté avec le Japon un système d’échanges énergétiques et commerciaux centré sur leurs monnaies respectives. La suprématie du dollar comme monnaie de réserve internationale est donc indiscutablement mis à mal. Toutefois, le système des pétrodollars qui l’impose depuis des décennies est encore plus dangereusement remis en cause par une politique d’affirmation de puissance invariablement menée par l’Iran.



Comme l’a écrit avec justesse Peter Dale Scott à l’aube du conflit ayant déstructuré la Libye, « La question du pétrole est étroitement liée à celle du dollar, car le statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale dépend largement de la décision de l’OPEP de libeller les achats du pétrole de l’OPEP en dollars. L’économie actuelle des pétrodollars se fonde sur deux accords secrets passés durant les années 1970 avec les Saoudiens pour recycler les pétrodollars dans l’économie des États-Unis. Le premier de ces accords assurait une participation spéciale et durable de l’Arabie saoudite dans la santé du dollar US ; le second sécurisait un soutien saoudien continuel pour la tarification de l’intégralité du pétrole de l’OPEP en dollars. Ces deux accords garantissaient que l’économie des États-Unis ne serait pas affaiblie par les hausses de prix du pétrole de l’OPEP. Depuis lors, le plus lourd fardeau a en fait été porté par les économies des pays les moins développés, qui doivent acheter des dollars pour leurs fournitures en pétrole. Comme Ellen Brown l’a relevé, d’abord l’Irak et ensuite la Libye ont décidé de défier le système des pétrodollars et de stopper leurs ventes de pétrole en dollars, peu avant que ces deux pays ne soient attaqués ». Aujourd’hui, l’Iran semble être dans cette position de « cible » chez les planificateurs militaires du Pentagone. Toutefois, ce pays vient de démontrer qu’il est opérationnellement capable de boucher l’aorte d’une économie mondiale fragilisée et instable : le détroit d’Ormuz.




Maxime Chaix, traducteur et analyste politique indépendant.

Articles de Maxime Chaix publiés par Mondialisation.ca

mercredi 18 janvier 2012

Global Systemic Economic Crisis - 2012: The Year of the World’s Great Geopolitical Swing

This GEAB issue makes it six years that the LEAP/E2020 team have shared their anticipations with their subscribers and readers of their public briefing on the development of the global systemic crisis each month. And, for the first time, in the January issue which presents a summary of our anticipations for the year to come, our team anticipates a year which will not result solely in a worsening of the world crisis but which will also be characterized by the emergence of the first constructive elements of the “world after the crisis” to use Franck Biancheri’s phrase from his book « The World Crisis: The Path to the World Afterwards ».

According to LEAP/E2020, 2012 will in fact be the year of the world’s great geopolitical swing: a phenomenon which will without any doubt be the bearer of serious difficulties for most of the planet but which will also allow the emergence of geopolitical conditions favourable to an improvement of the situation in the years to come. Contrary to the previous years, 2012 will not be a “wasted” year, stuck in the “world before the crisis”, through lack of audacity, initiative and imagination on the part of the world’s leaders and because of people’s great passivity since the beginning of the crisis.

We had qualified 2011 as the “ruthless year” because it was going to shatter the illusions of all those who thought that the crisis was under control and that they were going to be able to go back to their “private deals” as in the past. And 2011 was ruthless for many political leaders, the financial sector, investors, Western debts, world growth, the US economy and for the absence of Euroland governance. Those who believed themselves untouchable or a permanent fixture suddenly discovered that the crisis saved nothing or no-one. This trend will, of course, continue in 2012 because the crisis does not respect the Gregorian calendar either. The last “untouchables” will experience it: the United States, the United Kingdom, the Dollar, T-Bonds, Russian and Chinese leaders,… (1) But 2012 will also see, especially in the second half, the forces and players assert themselves who in 2013 and the following years will enable the beginning of the rebuilding a new international system, reflecting the expectations and power struggles of the XXIst century and no longer those of the middle of the XXth century. Therein, 2012 will well be the year of the great swing between yesterday’s and tomorrow’s world. A year of transition, it will mix the worst (2) and the best. But in so doing, for our team, it nevertheless constitutes the first constructive year since 2006 (3).

Incidentally, in this issue we present the 35 developments/subjects, which are equally recommendations, which we anticipate will mark 2012: 20 developments rising and 15 subjects falling. This list can thus be of great practical help to the GEAB reader to prepare for the coming year. Reducing the time wasted reading articles on subjects which are already secondary in terms of impact on the course of the events or, on the contrary, taking the time to look further into developments which tomorrow will be at the core of coming developments, not to be taken by surprise by the major developments of the coming year, that’s what we want this 2012 list of 35 “Up and Down” to be used for. For six years, with a success rate of between 75% and 85%, this annual anticipation is thus a particularly practical decision-making aid for the twelve months to come.

In addition in this issue, our team gives an in-depth analysis of the nature and consequences of a possible QE3 which the US Federal Reserve might launch in 2012 (4). Hoped for by some, dreaded by others, QE3 is generally presented as the ultimate weapon to save the US economy and financial system which, contrary to the dominating chatter of these last weeks, continues to deteriorate (5). Whether the FED launches out with QE3 or not, QE3 will be without any doubt the major financial event of 2012 whose consequences will mark the world financial and monetary system definitively. This GEAB issue will enable you to have a precise idea on the subject.



Change in Primary Dealer Treasury Holdings by Maturity (12/2010 – 10/2011) (in grey: Bills less than one year/in red: Coupons less than 3 years/in green 3 to 6 years/in mauve: 6 to 11 years) – Source: Zerohedge, 10/2011

Change in Primary Dealer Treasury Holdings by Maturity (12/2010 – 10/2011) (in grey: Bills less than one year/in red: Coupons less than 3 years/in green 3 to 6 years/in mauve: 6 to 11 years) – Source: Zerohedge, 10/2011
And QE3 will play a determining role in the world’s great geopolitical swing in 2012 because this year will, in particular, see the last attempts of the world’s dominant powers of before-the-crisis to maintain their global power, whether it be in strategic, economic or financial matters. When we use the term “last” we want to stress that after 2012 their power will be weakened too much to still be able to claim maintaining this privileged situation. The recent S&P downgrade of the majority of the Euroland countries is a typical example of these last chance attempts: pushed by Wall Street and the City, and because of their insatiable financing needs (6), the United States and United Kingdom have arrived at the point of engaging in open financial warfare with their last allies, the Europeans. It’s geopolitical suicide because this attitude obliges Euroland to reinforce and integrate still more and whilst dissociating itself from the United States and United Kingdom; whilst the vast majority of the Eurozone leaders and the populations have finally understood that there really was a transatlantic and cross-Channel war being conducted against them (7). LEAP/E2020 will present its anticipations on this subject - “Europe 2012-2016” - in the next GEAB issue which will appear on the 15th February, 2012.


Western debt distribution (2011) (in light blue: non-financial sector debt/in green: financial sector debt/ in orange: public debt/in dark blue: household debt) – Sources: Haver analytics / Morgan Stanley, 01/2012

Western debt distribution (2011) (in light blue: non-financial sector debt/in green: financial sector debt/ in orange: public debt/in dark blue: household debt) – Sources: Haver analytics / Morgan Stanley, 01/2012
On another agenda, the attempts to create a “little cold war” with China or setting a trap for Iran on the question of free movement in the Strait of Hormuz arise from the same reaction (8). We’ll return to that in more in detail in this issue.

The great swing of 2012 is also that of the people. Because 2012 will be also the year of people’s anger. It’s the year when the people will massively enter on the global systemic crisis’ stage. 2011 has been a “warm-up lap” where the pioneers tested methods and strategies. In 2012, the people will assert themselves as the forces at the origin of the major swings which will mark this turning point. They will do it pro-actively because they will create the conditions of decisive political changes via elections (as it will be the case in France with the ousting of Nicolas Sarkozy (9)) or via mass demonstrations (the United States, the Arab world, the United Kingdom and Russia). And they will also do it more passively by generating fear in their leaders, obliging the latter to take a “pre-emptive” attitude to avoid a major political shock (as it will be the case in China (10) or in several European countries). In both cases, whatever the elite of the countries concerned think, it’s a constructive phenomenon because nothing important or lasting can emerge from this crisis if the people do not involve themselves (11).

The great swing of 2012 is also the accelerated collapse of the Western banks and financial institutions’ power which is a reality described in this issue, contrary to the current populist chatter which forgets that the starry sky that we look at is an image of a long-gone reality. The crisis is such a speeding-up of history that many have not yet understood that the power of the banks which they worry about is that which they had before 2008. It’s a subject with which we deal in detail in this issue. At the same time, one continues to see investors flee the stock markets and financial assets particularly in the USA (12).
State debt and economic output of industrialized countries (1991-2011) (in grey: GDP/in red: public debt) - Source: Spiegel, 01/2012
State debt and economic output of industrialized countries (1991-2011) (in grey: GDP/in red: public debt) - Source: Spiegel, 01/2012
And the great swing is finally the arrival at maturity of the BRICS, who after five years of self-seeking and taking their bearings will, in 2012, start to have a strong and pro-active influence on international decisions (13). However, without any possible doubt, they constitute one of the essential players for the emergence of the world after the crisis; and a player who contrary to the United States and the United Kingdom knows that it’s in its interest to help Euroland get through this crisis (14).

With a Euroland stabilized and equipped with a solid governance, the end of 2012 will thus present itself as the first opportunity of founding the bases of a world whose roots won’t bury themselves in the Second World War aftermath any more. Ironically, it’s probably the Moscow G20 summit in 2013, the first to be held outside the Western camp, which will crystallize the promises of the second half of 2012.

Notes:

(1) And the European debt crisis serial until the end of the first half of 2012. The year will also be very difficult for Euroland as the scenarios prepared by OFCE show. But it will prove distinctly less difficult than the financial experts and media anticipate today because they underestimate on the one hand the progress made as regards Euroland governance which will bear fruit in second half of 2012; and on the other, the change in psychological context once the world’s attention transfers to the US and British problems. On this subject, here a new example of Euro misinformation published by MarketWatch on 01/09/2012: the columnist, David Marsh, tries to give credit to the idea that the spring 2012 French presidential election will be more bad news for the Euro by explicitly stating that François Hollande is an Eurosceptic. As everyone knows in France, François Hollande is, on the contrary, a pro-European and fiercely pro-Euro which leaves only two options relating to MarketWatch/Marsh: either they don’t know what they are talking about, or they are deliberately lying. In both cases, that throws some light on the value of the opinions of the major US financial press on the Euro and its future. Those who follow it will lose a lot of money! Still concerning Euroland, the Spiegel of 01/03/2012 offers an interesting plunge into how Merkozysme works which shows how much the two countries are definitively binding their destinies: a development which will accelerate after François Hollande’s election that won’t have, like Sarkozy, a foot in Euroland and a foot in Washington.

(2) In particular a continuation of the widespread rise in unemployment. Source: Tribune, 31/10/2011

(3) A poetic note makes it possible to illustrate our approach here, which follows on the basis of the methodology of political anticipation described in the “Manual of Political Anticipation” by Marie-Hélène Caillol, the LEAP president. What should be remembered about the winter solstice? That it marks the heart of the winter because it’s the shortest day? Or that it announces spring because from this date the days start to get longer? Both answers are correct. But the first doesn’t say much about the future except that it will continue to be dark and probably cold for a certain period of time; it’s a photograph, a motionless analysis. On the other hand, the second answer leads the gaze to a more remote future and underlines the existence of a process in action which will lead to changes in terms of the length of the day and perhaps the temperature; it’s a dynamic vision of events. Moreover, henceforth the methodology of political anticipation has its place in scientific debate since Marie-Hélène Caillol has been invited to contribute to an issue especially dedicated to Anticipation (Volume 41, Issue 1,2012) (coordinated by Professor Mihai Nadin) of the US science magazine the “International Journal of General Systems” (Francis & Taylor), a multidisciplinary periodical devoted primarily to the publication of original research contributions to system science, basic and applied. The article which resulted from this collaboration is entitled: “Political Anticipation: observing and understanding the global socio-economic trends with the objective of guiding the decision-making process”.

(4) The recent publication of the 2006 FED minutes perfectly illustrates one of our working hypotheses: the persons in charge of a complex system are generally unable to perceive the moment when it will swing in crisis or chaos. As was the case of Alan Greenspan, Timothy Geithner and associates in 2006, it’s the case of the masters of the City, Wall Street or Washington in 2012... who happen to be the same in a number of cases. Source: New York Times, 12/01/2012

(5) The US situation’s deterioration is occurring in spite of the wish to hide it by the main media and rating agencies; whilst in Euroland the situation has not deteriorated as much as these same media and agencies would like one to believe. By dropping a little time to time, the outcome is thus no longer in any doubt. As regards US economic deterioration, it’s enough to note the collapse of bank profits, of US consumption (the advertisements blaring out the holidays thus gave way to quite poor figures), continuous closings or bankruptcies of retail networks, unemployment kept at historic rates, the growing problem of paying pensions, budget collapse of the large public universities,… Sources: YahooNews, 12/01/201; Bloomberg, 12/01/2012; USAToday, 12/01/2012; CNBC, 28/12/2011; Washington Post, 27/12/2011

(6) As the table below shows, with a debt to GDP ratio of 900%, the United Kingdom is like an animal caught in a debt trap. And because of the British financial sector’s enormous weight of debt, it’s condemned to try and force Euroland to pay Greek debts by any means, etc… The Western public debt downgrade is a bazooka pointed on the heart of the Kingdom, the City. Source: Guardian, 01/01/2012

(7) All the better because there is nothing worse than being at war without knowing it as Franck Biancheri wrote on Twitter commenting on the French presidential election campaign twitter.com/Fbiancheri2012.

(8) Russia already made its choice by developing trade with Iran in Roubles and Rials, eliminating the US Dollar from transactions between the two countries. As for Europe, it is fidgeting under US pressure, but ultimately won’t make a big deal as regards an embargo because by June (a new date to make a decision), the political map will have really changed. Sources: Bloomberg, 07/01/2012; Le Monde, 09/01/2012

(9) That which, by the way, will put France in its historical “Gallic-European” relationship instead of the occidentalist anchorage which embodied the Sarkozy interlude. Source: Le Monde, 11/01/2012

(10) In China, according to LEAP/E2020, the risk of a major grassroots explosion is at the crossroads of a tense economic situation (which will be the case in 2012 - see this GEAB issue) and a public health major accident; much more than in a context of direct political reconsideration.

(11) The advert by the Egyptian Muslim brothers that they will subject the peace treaty with Israel to a referendum belongs to this same trend. Source: Haaretz, 02/01/2012

(12) Source: CNBC, 06/01/2012

(13) The Chinese leaders, for example, seem more determined than ever to follow the path which they consider the best (including the conquest of space, a symbol par excellence of leadership), rejecting external pressures. Source: Caixin, 04/01/2012; ChinaDaily, 30/12/2011; NewYork Times, 29/12/2012

(14) Source: 20Minutes/Suisse, 08/01/2012

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