La crise économique internationale représente la plus grande menace actuelle sur la sécurité mondiale car elle risque d'appauvrir des millions de personnes et de provoquer une radicalisation des mouvements de protestation, déclare un groupe d'experts dans un rapport publié jeudi. Lire la suite l'article
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UN GROUPE D'EXPERTS ESTIME QUE LA CRISE FINANCIÈRE MENACE LA SÉCURITÉ DU MONDE Agrandir la photo
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La hausse du chômage et l'effondrement des marchés vont faire grimper la pauvreté, les maladies et la malnutrition dans des pays en développement dépourvus de système de santé efficace, prévient l'Oxford Research Group dans son rapport annuel sur la sécurité.
Cela risque d'alimenter la colère des gens et de provoquer une radicalisation des mouvements sociaux, lesquels devront être contrôlés par la force publique. Les premiers indicateurs font état de mouvements de protestation en Chine et en Inde.
"Nous faisons face à la plus profonde crise économique depuis deux générations", écrit l'auteur de l'étude, Paul Rogers, professeur à l'université de Bradford. "Nous pouvons y répondre soit en tant que communauté internationale soit en tant que groupe restreint de pays riches et puissants."
DAVANTAGE DE "JUSTICE SOCIALE"
Le rapport stigmatise l'attitude des pays riches qui ont pour l'heure concentré leurs efforts sur l'amélioration de la coopération financière, des mesures qui ont peu d'intérêt pour les pays les plus pauvres.
"Au lieu de cela, (la communauté internationale) devrait saisir l'occasion pour introduire des réformes économiques fondamentales qui effaceraient les divisions entre riches et pauvres qui se sont énormément aggravées ces 30 dernières années", ajoute Rogers.
Les autres facteurs qui rendent le monde moins sûr sont le changement climatique, la concurrence pour l'utilisation des ressources énergétiques et la tendance des élites à vouloir maintenir la sécurité en recourant à la force militaire, ajoute le rapport.
Pour éviter de diviser la communauté internationale, le rapport préconise davantage de "justice sociale", via notamment le commerce équitable, l'annulation de la dette, une diminution radicale des émissions polluantes et une hausse des investissements dans les énergies renouvelables.
La volonté d'appliquer ces politiques risque d'être tempérée par les difficultés budgétaires des gouvernements ces prochaines années. Mais, prévient le rapport, si les pays riches décident d'aider davantage les pays pauvres et de s'attaquer au problème du changement climatique, l'année à venir pourrait marquer un tournant dans l'instauration d'une plus grande stabilité.
"Les choix que nous ferons dans les prochains mois détermineront en grande partie si le monde sera plus ou moins pacifique dans les dix prochaines années", a déclaré Rogers.
En Irak, le rapport estime qu'il serait positif que les Etats-Unis accélèrent leur retrait l'an prochain sous la présidence de Barack Obama sans pour autant se désengager de la région.
Le rapport encourage à l'inverse les Etats-Unis à accroître leur présence en Afghanistan.
REUTERS 13/11/08
jeudi 13 novembre 2008
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